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Quelles sont les retombées économiques du COVID-19 et les solutions à envisager

Cela fait désormais plus de 4 mois que la pandémie de coronavirus sévit dans le monde entier. Les centaines de milliers de décès recensés sur les cinq continents contraignent les gouvernements à prendre des mesures sanitaires drastiques afin de limiter la propagation du virus. Provoquant un blocage de presque toutes les activités existantes, le COVID-19 impacte grandement l’économie à l’échelle mondiale. Point sur ces diverses conséquences ainsi que les mesures qui pourraient être mises pour que l’économie sorte enfin sa tête de l’eau.

Les impacts économiques du COVID-19

Sur tous les plans de l’économie mondiale, la pandémie de COVID-19 provoque des conséquences significatives. Voici les impacts directs détaillés selon chaque secteur majeur.

Conséquences sur le commerce mondial

Premier acteur économique touché par les effets de la pandémie, le commerce mondial souffre globalement et presque aucun pays du monde n’est épargné par la crise qui s’en suit.

La fermeture des frontières et des aéroports bloque considérablement le domaine de l’import-export. D’ailleurs, la pandémie qui a perduré en Chine a fortement influencé le commerce international, étant donné que le pays est un des plus importants exportateurs de produits vers tous les pays du monde.

Le commerce local dans chaque pays est également lésé par la crise, puisque le confinement et l’état de panique général provoqué par l’épidémie engendrent une baisse de la consommation et réduisent considérablement les heures d’ouverture des magasins.

À titre d’exemple, la Chine est un grand consommateur et importateur de pétrole et de gaz naturel liquéfié. À cause de la pandémie qui a gravement touché le pays en début d’année, le cours de ces deux produits a baissé entre 15 et 16 %.

Conséquences sur les finances et le marché boursier

Le marché boursier mondial souffre également des effets de la propagation du coronavirus dans le monde. La Banque du Canada ainsi que la réserve fédérale des États-Unis ont ainsi révisé leur taux d’intérêt à la baisse.

Les chaînes d’approvisionnement fortement chamboulées par la pandémie ont provoqué systématiquement des bouleversements dans l’économie financière, entrainant une baisse inéluctable du taux directeur, la première depuis 2015.

L’indice boursier S&P 500 a également grandement baissé à plus de 2 500 points. Il s’agit de la plus forte chute recensée depuis la crise financière mondiale de 2008. Il en est de même pour l’indice boursier Dow Jones Industrial Average qui a connu une baisse considérable de 7,79 %, une première depuis 2008.

Le phénomène de baisse fulgurante a aussi touché la bourse de Toronto avec plus de 10 %, entrainant une chute du secteur de l’énergie à plus de 20 %. De même, le cours du pétrole aux alentours de 25 % à Londres et à New York.

Effets sur le tourisme

La fermeture des frontières et des aéroports a grandement affecté le tourisme dans le monde. Confinement oblige, tous les sites touristiques, hôtels et destinations qui, en temps normal, accueillent des centaines de milliers de vacanciers, sont vides.

Si le secteur touristique connaissait, jusqu’avant la crise liée à la pandémie de COVID-19, une croissance quasi constante de 4 ou 5 % par année, il n’a pas été épargné depuis le début de l’année 2020.

Le trafic aérien connait une baisse de 90 % de ses activités en Europe, ainsi que de 80 % au Moyen-Orient et 50 % en Amérique du Nord. D’ici la fin de la crise, les observateurs prévoient un manque à gagner de plus de 250 milliards de dollars de perte au niveau des compagnies aériennes.

Si la Chine semble être plus ou moins tirée d’affaires concernant la menace du COVID-19, la peur demeure au sein de la population quant à au probable retour en force de l’épidémie si toutes les mesures de précaution sont relâchées. Il est donc envisageable que le secteur touristique des zones où le pire semble être passé ne se remette pas à démarrer de sitôt.

Impacts sur le secteur agroalimentaire

L’agroalimentaire était un domaine que l’on pensait être préservé de la crise, étant donné que les populations doivent continuer de consommer de la nourriture malgré la pandémie. Néanmoins, ce n’est pas le constat qui se fait remarquer jusqu’à présent.

L’importation de produits agroalimentaires comme les conserves connait systématiquement une baisse à cause du chamboulement du trafic maritime, aérien et terrestre lié à la fermeture des frontières.

Concernant l’agriculture et l’élevage local, la demande baisse considérablement suite aux mesures sanitaires de protection de la population : le confinement, la fermeture de tous les points de vente… des conséquences immédiates se font ressentir au niveau des chiffres d’affaires de ces entreprises locales.

À titre d’exemple, l’industrie de la volaille a fortement régressé durant la crise en Chine. La consommation a beaucoup baissé, contrairement à l’année précédant la pandémie où la production a connu une hausse de 12 %.

Les solutions prévues et à prévoir pour relancer l’économie mondiale

Pour l’heure, tant que la pandémie sévira dans le monde, il semble difficile de trouver des mesures pour empêcher une plus grande dégradation de l’économie mondiale. En effet, tous les secteurs demeurent bloqués face à la situation et les mesures prises pour limiter la propagation de la maladie accentuent la régression économique.

La véritable solution à prendre au sérieux consiste à trouver un vaccin contre le virus, ce qui permettrait une bonne fois pour toutes de maitriser la maladie. Ensuite, il faudrait que ce vaccin ou ce remède soit accepté à l’unanimité sans créer des débats et des polémiques de par le monde.

Néanmoins, des mesures de relance et de freinage à la dégradation économique sont prises par les grandes puissances. Par exemple, l’Italie a annoncé qu’elle allait débloquer 5 milliards d’euros en aide aux entreprises locales pour alléger leurs impôts. La Corée du Sud affirme également entreprendre cette voie.

Le véritable souci ne vient pas des grandes puissances qui peuvent prendre des décisions pour alléger le quotidien de la population tout en maintenant les entreprises locales à flot. C’est au niveau des pays en développement que le problème de la relance se pose réellement.

En effet, les pays vulnérables économiquement risquent de couler totalement suite à une régression dans ce domaine. Comble de tout, le virus pourrait sévir longtemps dans ces pays quitte à y développer un foyer à long terme, à cause du manque de moyens sanitaires pour limiter la propagation de la maladie.

Les grandes puissances, aidées du FMI et de l’OMS débloquent donc des fonds considérables pour leur venir en aide, dans un premier temps d’un point de vue médical et sanitaire, puis afin d’aider les populations locales et l’économie de ces pays. Ces organismes gèrent la gestion par intérim de ces ressources.

Ces mesures fonctionnent jusqu’à maintenant, mais si la crise persiste pour encore des mois, les ressources financières risquent de manquer et il faudrait envisager de nouvelles alternatives si un remède ou un vaccin n’est pas trouvé d’ici là.

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